Tollé général pour le changement du logo "Plume" !

La plume rouge sur fond jaune, symbole emblématique des marchands de presse depuis les années 1950, tire sa révérence. Le ministère de la Culture a présenté un nouveau logo, censé refléter la modernité des points de vente.

Mais ce changement ne passe pas du tout auprès des internautes, très attachés à l’identité historique de la Plume.

Logo presse

La célèbre plume rouge nichée dans son losange jaune, emblème des marchands de presse depuis les années 1950, s’apprête à disparaître. Le ministère de la Culture a annoncé, mercredi 5 mars, son remplacement par une nouvelle identité visuelle jugée plus moderne. Cette évolution vise à accompagner la transformation des points de vente, selon la ministre Rachida Dati : « Notre objectif est simple : un signe distinctif plus moderne, plus attractif, qui incarne le dynamisme et la diversité des points de vente ».

Ce logo, imaginé par trois designers (Julie Soudanne, Pauline Vialatte de Pémille, Agathe Joubert et Jacques Averna) à la suite d’un appel d’offres lancé en 2022, conserve la couleur jaune emblématique, mais abandonne le losange pour un rectangle vertical. Il met en avant le mot « presse » en gris, accompagné d’une plume stylisée. 

«Son design plus doux et accessible va lui permettre de mieux s’intégrer avec d’autres enseignes commerciales, le tout dans des matériaux plus durables et écologiques et avec une déclinaison lumineuse conforme aux réglementations définies par le Code de l’environnement», indique le communiqué.

Une évolution qui, pour l’instant, suscite plus d’incompréhension que d’adhésion.

Ce choix ne fait pas l’unanimité.

De nombreux internautes, attachés à l’ancien logo, critiquent vivement ce nouveau design, allant jusqu’à le qualifier de « laid » ou de « raté » sur les réseaux sociaux. Certains déplorent également une lisibilité réduite.

D’autres ont, de leur côté, dénoncé un « gaspillage d’argent inutile ». « Catastrophique. Du beau boulot de saccage. De l’argent gaspillé pour du moche », a critiqué une internaute. L’essayiste Olivier Babeau s’est lui aussi questionné sur le coût de cette refonte : « Faisons un audit. Combien d’ETP pour suivre ce truc, le concevoir, communiquer dessus, faire bosser des sous-traitants, des agences, etc. ? On veut l’évaluation du coût total de l’affaire. Afuera », a-t-il, lui aussi, écrit sur 𝕏.

« Un gadget inutile »

Des figures politiques ont également réagi, comme Maxime Michelet, député UDR de la Marne, qui ne mâche pas ses mots : « C’est laid, on ne comprend pas ce que c’est et on ne comprend pas ce qu’on regarde. Et, surtout, combien va coûter le déploiement de ce gadget inutile, alors que les anciennes enseignes s’étaient installées dans nos quotidiens ? », s’est-il interrogé.

Chute de 35% du nombre de marchands de presse en 20 ans.

Une évolution justifiée par la disparition progressive des marchands de presse, dont le nombre a chuté de 35 % en vingt ans. « Cette initiative illustre un engagement collectif : celui de garantir aux marchands de presse un avenir en phase avec les attentes d’aujourd’hui, tout en restant fidèles à leur mission fondamentale de proximité et d’accès à l’information », a déclaré Rachida Dati, ministre de la Culture, dans le dossier de presse diffusé par son ministère.

Reste à voir si cette nouvelle identité visuelle parviendra à s’imposer ou si la pression populaire poussera à revoir la copie. Une chose est sûre, la plume rouge n’a pas fini de faire parler d’elle.